Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son fils unique pour qu’il soit sauvé. On insiste parfois sur le fait que le monde actuel est un lieu d’ombres, de tristesse et de vanité dont il faudrait s’échapper pour se concentrer sur les réalités spirituelles. Jésus est à contre-courant de cet état d’esprit. Lorsqu’il nous dit de ne pas nous inquiéter du lendemain, nous devons supposer qu’il nous en donne l’exemple. Il ne regarde pas vers l’avenir avec anxiété ou comme si le moment présent ne comptait qu’en vue de ce qui pourrait suivre. Non : Jésus a le génie de vivre totalement dans le présent, il célèbre la bonté de Dieu ici et maintenant. N’est-ce pas la recette du bonheur ?

Lorsqu’il nous exhorte à faire de Dieu notre priorité, il parle du Créateur lui-même, qui a rempli le monde de choses merveilleuses et mystérieuses, pleines de beauté et d’énergie. Il veut avant tout que nous lui fassions confiance, l’aimions et recevions notre propre beauté, notre énergie de lui. Donc quand Jésus nous dit de ne pas nous soucier de ce que nous allons manger, boire ou porter, il ne veut pas dire que ces choses n’ont pas d’importance.

Il ne veut pas dire que nous devrions préférer manger et boire le moins possible et porter les vêtements les plus usés simplement pour montrer que nous méprisons ces choses concrètes. Jésus aimait les fêtes autant que quiconque, et sa tunique devait avoir de la valeur puisqu’au pied de la croix, les soldats l’ont tellement admirée qu’ils l’ont jouée aux dés plutôt que de la déchirer. Mais il est question encore une fois de priorités. Donnez la priorité au monde et vous constaterez qu’il sera mangé par les mites entre vos mains. Mettez Dieu en premier et vous recevrez le monde dans vos mains.